Parcours de Docteur: Hajer RABII DHOUIB, Docteur en Physique-Chimie
Hajer RABII DHOUIB, Consultante en financement de l’innovation chez F.initiatives et Docteur en Physique-Chimie, nous parle de son parcours. Découvrez-le dès maintenant.
Peux-tu nous présenter ton parcours ?
Après le bac, j’ai tout d’abord intégré un cycle préparatoire aux études d’Ingénieur en Physique-Chimie, de 2004 à 2007. Ensuite, j’ai rejoint une Ecole d’Ingénieur en Industrie Alimentaire, à Tunis. C’est en 2010, après l’obtention de mon diplôme d’Ingénieur, que j’ai débuté un Master 2 Packagings, à l’ENSAIA de Nancy.
Autant que je m’en rappelle, j’ai toujours souhaité être Docteur. C’est donc naturellement que je me suis tournée vers une thèse en Sciences des Matériaux, à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée. Ma thématique portait sur les Matériaux Biosourcé pour le bâtiment. J’ai beaucoup aimé le côté pluridisciplinaire (analyse, matériaux, mécanique, physique-chimie) qu’elle me donnait.
Malgré mon parcours orienté chimie, j’ai réussi à convaincre le jury de débuter cette thèse et je me suis formée en autodidacte sur la mécanique des matériaux. Je n’ai jamais eu de freins à apprendre, et cela m’a beaucoup servi par la suite.
Après ma soutenance, en 2016, j’ai fait le choix de ne pas enchaîner sur un PostDoc, mais plutôt de prendre un peu de temps pour me reposer et trouver un métier tranquillement.
Pendant ma thèse, j’avais des cours dans mon école doctorale et j’ai suivi des modules qui préparaient aux métiers dans le conseil, le stratégique et l’opérationnel. C’est grâce à cela que j’ai pu m’acculturer à ce métier. Aussi, comme la question de financement et de subvention est un élément primordial dans la recherche, cela me semblait important de conseiller les chercheurs dans le financement de leurs projets.
Afin d’être certaine d’aimer le métier de Consultante, j’ai réalisé un CDD de quatre mois chez DL Développement, avant de rejoindre F.initiatives en 2017.
Comment est composé ton portefeuille client ?
Chez F.initiatives je suis Consultante en financement de l’innovation auprès de clients dans divers domaines : Matériaux, Chimie, Agronomie mais aussi Informatique. Je me suis formée en autodidacte dans ce domaine, cela ne m’a pas posé de problème, car j’aime lire et apprendre. J’ai aussi eu de l’aide de mes collègues spécialisés en informatique lorsque cela était nécessaire.
Ce que j’aime dans le consulting, c’est qu’il est possible de découvrir différents domaines et une panoplie de projets en R&D. On est toujours à jour sur ce qu’il se passe dans la recherche et l’innovation. En bref… on ne s’ennuie pas !
Qu’est-ce que le doctorat t’apporte dans tes fonctions quotidiennes ?
La première compétence développée lorsque l’on fait une thèse, c’est apprendre à trouver l’information et comprendre les enjeux techniques, peu importe le domaine scientifique. Faire un état de l’art, faire usage des bons outils, adresser les difficultés : ces étapes acquises pendant la thèse peuvent être utilisée dans toutes les situations et toutes les disciplines. Cela permet, par la suite, d’être à l’aise face au client, quel que soit le domaine.
Une seconde compétence apportée par mon doctorat est l’analyse critique. J’arrive à avoir un sens critique vis-à-vis de l’information et de prendre du recul sur les informations vendues par le client et mes résultats de recherche. Cela me permet notamment d’auditer les critères de chaque projet afin de me prononcer sur leur éligibilité.
As-tu des conseils pour les futurs Docteurs ?
Vous allez passer beaucoup de temps focus uniquement sur votre thèse, alors choisissez un sujet que vous aimez. Ce n’est pas forcément facile, mais cela vous permet d’en apprendre plus sur vous, sur votre ténacité et votre capacité à résister à des projets difficiles. Le jeu en vaut la chandelle, car même si les débouchés peuvent être complexes, vous acquérez des compétences que vous n’aurez nul part ailleurs.
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