? Damien NESME
? Consultant CIR/CII
?? Docteur en SHS
Damien NESME, Consultant chez F.initiatives et Docteur en Sciences Humaines et Sociales nous parle de son parcours. Découvrez-le dès maintenant.
Peux-tu nous présenter ton parcours ?
J’ai débuté par une licence Economie – Gestion puis un master International Business à l’Université de Lyon. Comme j’étais à l’aise académiquement, j’ai toujours eu comme idée de poursuivre sur un doctorat. Grâce à l’obtention d’une bourse, je me suis lancé dans l’aventure et j’ai réalisé une thèse sur les systèmes de pilotage dans les PME qui se développent à l’international. Je l’ai soutenue en 2017.
Depuis le début de ma licence, je savais que je souhaitais travailler dans le privé donc, lorsqu’une entreprise m’a démarché à la fin de ma thèse afin de réaliser des études économiques et des analyses financières, j’ai accepté.
Au bout de trois ans, je voulais changer d’horizon, et découvrir le monde du conseil pour lequel j’ai toujours eu une appétence. Grâce à mon réseau, j’ai rejoint F.initiatives en 2020 comme Consultant CIR.
Ton poste actuel a-t-il un lien avec ta thèse ?
Globalement, un consultant gère un portefeuille client dans certains domaines, qu’il aide et conseil sur toutes les démarches liées aux dispositifs financiers de la R&D&I. Aujourd’hui, je gère différents domaines, même si je préfère toujours le domaine des SHS. Comme les comptes en SHS sont plus rares et petits, je me dois d’être pluridisciplinaire.
Cela ne m’a pas posé de soucis car, même si ce n’est pas mon domaine de prédilection, les clients sont pédagogues. Et, si ce n’est pas le cas, je sais que mes collègues sont là pour m’aider. Il y a vraiment une entraide entre tous les consultants, surtout pour des petits comptes où les termes sont plus pointus et donc plus difficiles à expliquer.
En revanche, j’ai tout de même rencontré une difficulté principale : celle de la gestion de projets multiples, avec des deadlines courtes (par rapport à la thèse où l’on a minimum trois ans).
Qu’est-ce que le doctorat t’apporte dans tes fonctions quotidiennes ?
La principale compétence apportée par mon doctorat, c’est la capacité d’abstraction. Lorsque le client m’explique son projet et me donne ses documents, toutes les informations sont dans le désordre. C’est à moi de réussir à tout comprendre et à les remettre en ordre afin de créer un sens. C’est comme un puzzle, tu as toutes les pièces mais c’est à toi de le reconstruire.
La deuxième compétence est, je pense, la capacité à problématiser, à trouver l’incertitude et de savoir pourquoi c’est incertain.
As-tu des conseils pour les futurs Docteurs ?
Suivez des formations sur la rédaction d’un CV et d’une lettre de motivation, ou encore le déroulement d’un entretien d’embauche, afin de ne pas vous trouver au dépourvu sur le marché du travail.
Aussi, informez-vous sur le Crédit Impôt Recherche et le statut de Jeune Docteur. Une entreprise peut avoir certaines appréhensions quant à l’embauche d’un Docteur, car elle ne connaît peut-être pas ces dispositifs. N’hésitez pas à l’en informer.
Pour finir, vous avez développé d’autres compétences que votre sujet de thèse, par exemple j’ai un doctorat en SHS mais lors de ma thèse j’ai été amené à réaliser des statistiques complexes sur des machines. Pensez à bien mettre en avant vos compétences transverses dans vos CVs ou lors de vos entretiens.
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