Fi Group

Parcours de Docteurs - Audrey PISCHON, Docteur en Chimie Organique

Audrey Boutier-Pischon, Responsable de l’Agence de Bordeaux chez F.initiatives et Docteur en Chimie Organique nous parle de son parcours. Découvrez-le dès maintenant.

Peux-tu nous présenter ton parcours jusqu'au doctorat ?

J’ai tout d’abord fait un DUT en Chimie Analytique, puis une licence en Chimie Organique à Sorbonne Université. A la suite de ces trois ans, j’étais persuadée de vouloir continuer mes études dans ce domaine. J’ai donc débuté une première année de master, orientée Chimie.

Lors de la première année, j’ai réalisé un stage dans un laboratoire pharmaceutique qui m’a beaucoup plu. Cela m’a motivé à poursuivre en master 2 Recherche, spécialisé en Chimie Organique et Bio-organique, puis de réaliser une thèse dans le même domaine.

A la suite de ma soutenance de thèse en 2011, je ne savais pas si je souhaitais continuer dans la recherche. En effet, je ne savais pas si le peu de résultat concluants récoltés lors de ma thèse était ma source de découragement, ou bien si je n’aimais plus vraiment la recherche fondamentale. Afin de m’éclairer sur ce sujet, j’ai réalisé un PostDoc à Paris Descartes, pour le même laboratoire que mon stage de M1. A l’issu de cette expérience professionnelle, j’ai réalisé que malgré les résultats positifs obtenus, je ne souhaitais pas continuer dans la recherche à proprement parlé.

Suite à ce constat, je me suis énormément questionnée sur les postes privés auxquels je pourrais prétendre au vu des compétences diverses acquises au cours de mes différentes expériences. Pendant cette recherche, j’ai découvert le poste de Rédacteur Scientifique. Après avoir lu le descriptif, je me suis aperçue que j’avais toutes les compétences nécessaires pour cet emploi. J’ai donc postulé et été recrutée, en 2014, comme Rédactrice Scientifique dans un cabinet de conseil en innovation. Au bout d’un an, je souhaitais évoluer afin de gérer les missions des clients moi-même et étendre ainsi compétences au niveau de la relation client, pilotage mission, etc. J’ai donc rejoint le poste de Consultante en Innovation. J’avais un portefeuille de client dans plusieurs domaines, et je les conseillais dans la valorisation de leurs projets en R&D&I.

En 2018, j’ai décidé de quitter la région parisienne pour Bordeaux où j’ai, par la suite, été embauchée chez F.initiatives comme Consultante en Innovation. J’ai en 2021 eu l’opportunité de prendre le poste de Responsable de l’Agence de Bordeaux, où je pilote ainsi une équipe de 3 consultants, et suis impliquée dans le développement du portefeuille de l’Agence.

Qu’est-ce que le doctorat t’apporte dans tes fonctions quotidiennes ?

Docteurs et Consultants ont beaucoup en commun : analyse et détection des problématiques, curiosité : nous savons poser les bonnes questions. Il ne faut donc pas avoir peur de détenir un portefeuille client hors de notre domaine, le raisonnement reste toujours le même peu importe la discipline.

Le seul aspect où j’ai eu quelques lacunes est la relation client. Pendant la thèse, nous ne sommes pas habitués à interagir avec autant de personnes qu’un Consultant. Le fait de débuter comme Rédactrice m’a beaucoup aidé dans ma relation avec mes clients, mais la vraie expertise vient au fur et à mesure de l’expérience.

Es-tu, à la base, une personne pour qui la démarche réseau est naturelle? Si non, comment as-tu fait pour t’y mettre ?

Pendant la thèse, je trouve que l’on n’est pas assez sensibilisés à l’importance de se construire un réseau. J’ai eu beaucoup de mal à m’y mettre, c’est d’ailleurs mon premier emploi de Consultante qui m’a poussé à commencer. Au début, je me pensais que visiter le profil d’un client pouvait être mal interpréter. Au contraire, cela montre que vous vous intéressez à eux !

As-tu des conseils pour les futurs Docteurs ?

Selon moi, il est important de prendre de la hauteur par rapport à ce que vous avez réalisé pendant votre thèse, cela vous permettra d’identifier vos compétences.

Si vous ne souhaitez pas continuer dans la recherche, ne voyez pas votre doctorat comme un échec ou une perte de temps, voyez-le plutôt comme un apport de connaissances et de compétences qu’il est possible d’exploiter dans de nouveaux domaines ! Et, même si vous ne serez pas amené à utiliser les compétences techniques de votre domaine de recherche, vous allez forcément utiliser ce que vous avez appris en plus, c’est ce que l’on appelle les compétences transversales.

Cet article vous a plu ? N’hésitez pas à suivre la page Linkedin !