Si vous avez lu notre article du mois dernier sur « Comment préparer sa recherche d’emploi », vous êtes probablement passé(e) à l’action et avez pu identifier des opportunités qui vous intéressent peut-être ?…voire vous avez commencé les entretiens d’embauche ?
Afin de vous préparer au mieux pour cette dernière étape, nous souhaitons vous parler des cinq questions communément posées lors d’entretiens d’embauche.
Cela n’a pas été facile d’en sélectionner cinq uniquement, mais nous pensons qu’elles sont les plus couramment posées, et également, celles auxquelles il est le plus difficile de répondre… Prêt(e) ?
Pouvez-vous vous présenter ?
Cette question peut paraître simple, mais nécessite une préparation solide en amont pour pouvoir y répondre efficacement.
L’objectif numéro 1 : ÊTRE SYNTHÉTIQUE ! Votre présentation ne doit pas être plus courte que deux minutes, sous peine de survoler votre parcours. Cela signifierait également que le recruteur n’ait possiblement pas assez d’information sur vous. Elle ne doit pas durer plus de cinq minutes non plus. Sinon, vous risquez de perdre votre interlocuteur dans des détails qui ne sont peut-être pas pertinents pour lui/elle.
Oralement, présentez votre parcours de la formation jusqu’à votre dernière expérience (et non l’inverse, même si sur votre CV c’est inscrit dans l’autre sens …).
Pour présenter chaque expérience professionnelle, souvenez-vous de trois règles :
- Utilisez la technique de l’entonnoir : allez du plus général (l’entreprise, son activité), au plus précis (votre poste, vos 3-4 responsabilités principales), en passant par la taille de votre équipe.
- Expliquez toujours les raisons pour quitter un poste et les motivations à en rejoindre un nouveau.
- Si l’envie vous en dit, vous pouvez même indiquer ce que vous avez appris et aimé durant ces expériences. Cela montre votre capacité d’introspection et une approche positive !
NB : Si vous n’avez que des stages ou des expériences d’enseignement durant votre thèse, n’hésitez pas à bien introduire ces expériences. Par exemple, « J’ai fait ce stage, qui était un stage de fin d’étude » ou encore « Durant ma thèse, j’ai également enseigné de septembre 2019 à juin 2020 ».
La thèse en elle-même est également une expérience professionnelle : n’oubliez pas de bien la présenter de manière vulgarisée et structurée. Parlez du sujet de thèse, de ce que vous avez tenté de mettre en lumière, des personnes avec qui vous avez travaillé et les données que vous avez utilisées, …
Pouvez-vous nous expliquer vos motivations à changer de poste/trouver un poste en entreprise ?
Pour répondre à cette question, deux situations s’offrent à vous…
- Si vous postulez à un poste précis, préparez en avance les raisons pour lesquelles vous êtes intéressé(e) par cette entreprise et ce poste en particulier.
- Si l’on vous demande vos motivations générales, détaillez vos envies et aspirations, tout en structurant vos propos. Vous ne devez pas forcément parler d’un poste en particulier.
Évitez de dire ce que le recruteur veut entendre, restez authentique. Le plus important est d’exprimer ce dont vous avez envie, tout en l’adaptant au contexte et à votre interlocuteur.
Quelles sont vos prétentions salariales ?
Cette question peut vous sembler délicate et elle ne devrait pas l’être ! En effet, qui dit poste, dit salaire. Toutefois, il y a des façons d’aborder le sujet, de sorte que votre réponse reste professionnelle.
Commencez tout d’abord par des recherches pour connaître le marché des salaires en fonction de votre profil. Par exemple, vous pouvez vous rendre sur Glassdoor ou LinkedIn pour avoir ces informations. Vous pouvez aussi vous tourner vers le service carrière de votre Ecole Doctorale.
Le petit conseil FI Match, qui peut vous donner une idée encore plus précise de votre « valeur » sur le marché, est de vous informer sur le niveau de salaire d’un bac+5 dans votre spécialité et y ajouter 5 000€ supplémentaires.
Enfin, n’oubliez pas de prendre en compte un dernier facteur : l’emplacement géographique de votre futur poste. A titre informatif, les salaires en région parisienne sont supérieurs au reste de la France – dû au coût de la vie bien plus important. En fonction de la région dans laquelle vous allez habiter, cet écart est de l’ordre de 5 à 10 000 €.
Le petit conseil négociation FI Match : lorsque vous exprimez vos prétentions salariales, prévoyez toujours 2 à 3 000€ supplémentaires à vos attentes, afin d’être sûr(e) d’obtenir le salaire attendu.
Par exemple, vous espérez un salaire de 35 000€ : demandez 38 000€, afin d’avoir une marge de négociation. Mais ne demandez pas plus, pour éviter d’avoir des prétentions salariales en inadéquation avec le marché. Tout est une question de dosage !
De manière générale, si vous n’êtes pas à l’aise avec cette question, il est intéressant d’en discuter en amont avec un recruteur. Il pourra vous donner des conseils.
Pourquoi souhaitez-vous travailler dans le secteur de la R&D privée ?
Voici nos petits conseils pour répondre à cette question…
Il y a déjà deux réponses à ne pas donner, sous peine d’être écarté(e) assez rapidement :
- « Il y a un manque d’emplois dans le public, donc je cherche dans le domaine privé ». Cela donnerait l’impression que vous considérez un emploi dans le privé par défaut.
- « Je veux aller dans le privé, parce que ça paye mieux » Évitez d’évoquer le salaire comme unique motivation. Les postes en R&D privée impliquent le même niveau d’intérêt intellectuel et d’investissement que pour la R&D publique. Les entreprises ne cherchent donc pas des personnes motivées uniquement par l’argent. En revanche, vous pouvez tout à fait mentionner qu’une entreprise a plus de moyens financiers disponibles pour la R&D.
Pour le reste, il n’y a pas de réponse type. Ce que vous répondez vous appartient et reste lié à la manière dont vous envisagez votre carrière.
Si cela peut vous inspirer, voici une liste de quelques avantages de la R&D privée : faire de la recherche appliquée à un projet concret, observer les résultats qui en ressortent, travailler pour une solution qui aura un impact positif sur la société, les perspectives de carrières plus diverses, … les raisons sont multiples !
Pouvez-vous me dire ce que vous avez fait de septembre 2018 à mars 2019 ?
Votre CV comporte une période sans emploi ? Pas de panique, cela arrive à tout le monde ! Soyez honnête, c’est en la présentant négativement que vous lui porterez préjudice.
Nous vous donnons l’exemple concret d’un docteur qui, après sa thèse dans le domaine de l’énergie, a commencé à travailler dans un bureau d’étude en performance énergétique.
Deux plus tard, il a décidé de démissionner pour partir faire un tour à vélo de 8 mois en Amérique du Sud. Cela ne l’a pas empêché de passer des entretiens via FI Match, d’être présenté à une entreprise et d’y décrocher un emploi.
Cela ne lui a pas porté préjudice. Au contraire, chaque expérience apporte des compétences valorisables en entreprise !
Vous avez pris deux ans pour vous occuper de votre enfant ? Vous êtes une personne de confiance, portée sur l’humain !
Vous avez voyagé 6 mois avec un sac à dos ? Vous êtes une personne curieuse et autonome !
Vous avez tenté une expérience entrepreneuriale pendant 1 an mais cela n’a pas abouti ? Vous savez prendre des risques et avez un esprit créatif et intrapreneurial !
Vous n’avez rien à vous reprocher, assumez votre parcours et vos choix de vie.
En résumé …
Cet article ne regroupe qu’une petite sélection des différentes questions pouvant être posées lors d’un entretien. Celles-ci peuvent varier d’un recruteur/entreprise à l’autre.
Il n’en reste pas moins qu’il est nécessaire de préparer les réponses à ces questions en amont et de toujours être authentique ! Un comportement professionnel, des réponses structurées et sincères feront la différence face aux autres candidats.
Si vous avez d’autres questions ou besoin de conseils, n’hésitez pas à nous contacter sur l’adresse fimatch@fi-group.com ou à nous suivre sur LinkedIn et Twitter.
A bientôt
L’Equipe FI Match