« Je n’y arriverais jamais », « je ne mérite pas mon statut de Docteur », « j’ai été diplômé.e uniquement grâce à la chance », « je ne vais jamais être à la hauteur »… Votre petite voix intérieure a déjà fait résonner ces questions dans votre tête ? Cela est sûrement dû au syndrome de l’imposteur !
Mais le syndrome de l’imposteur, qu’est-ce que c’est ?
Alors oui, se remettre en question et douter de soi avec un œil critique est essentiel pour progresser dans son travail, et s’améliorer constamment. Mais attention, cela ne signifie pas se dévaloriser.
Révélé en 1978 par Pauline CLANCE et Susanne IMES, deux psychologues, le syndrome de l’imposteur traduit le sentiment de ne pas se sentir légitime d’être à un poste particulier et d’avoir la sensation de tromper son entourage quant à ses capacités. Ainsi, à cause de cette impression d’imposture, vous avez tendance à attribuer vos réussites à de la chance, ou des facteurs extérieurs (tel que le Directeur de thèse). C’est d’ailleurs le cas de Clara SOLARO, Docteure et Rédactrice Scientifique chez F.initiatives : « Lors de ma thèse, j’ai eu un suivi très cadré par mon directeur de thèse. De cette façon, une fois Docteure j’ai eu l’impression de ne pas avoir dirigé mes travaux de thèse et d’avoir, parfois, subi et suivi les choix d’autrui. Je pensais donc ne pas avoir développé suffisamment de compétences, ce qui a amené à une baisse de confiance en moi. »
Comment lutter contre ce syndrome ?
Clara SOLARO et Melthide SINAMA, Docteures chez F.initiatives, nous ont avoué avoir ressenti ce sentiment d’imposture. Elles nous ont confié quelques astuces pour aider à reprendre confiance en soi.
Clara a réussi à surpasser ce syndrome de l’imposteur en parlant avec son entourage, qui lui a rappelé tout ce qu’elle avait accompli, pendant et au-delà de sa thèse. « Je pense qu’entre la thèse et le début de la recherche d’emploi, il est important de prendre un moment pour se ressourcer et prendre du recul. Cela permet de se rendre compte du travail réalisé, et de qui nous sommes devenus ».
De son côté, Melthide recommande de réaliser un bilan de compétences, car cela permet de rassurer et d’avoir pleinement confiance en ses capacités. « Au final, le plus important c’est ce que vous allez pouvoir apporter au projet ou à l’entreprise en tant que personne, plus que par votre diplôme ! ».
En bref…
Si vous pensez être le/la seul.e à avoir été victime du syndrome de l’imposteur, détrompez-vous ! Vous êtes Docteur, et ce n’est pas anodin : vous êtes diplômé.e du plus haut grade d’étude au monde ! Lors de votre doctorat, vous avez acquis de nombreuses compétences techniques, mais aussi transverses. Vous avez l’autonomie, la curiosité et la persévérance nécessaire pour gérer tous types de projets et de situations.
Nous espérons donc qu’avec ces quelques conseils vous arriverez à reprendre confiance en vous, et à vous rendre compte de votre valeur ?
Si vous voulez en savoir plus sur les savoirs acquis pendant votre thèse de doctorat, n’hésitez pas à consulter notre article : 5 compétences transférables en entreprise.
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