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? Raphaelle HENNEBELLE

? Consultante CIR/CII

?‍? Docteur en Sciences de la Terre et de L’Univers (Microbiologie de la neige en Zone Arctique)

Raphaelle HENNEBELLE, Consultante chez F.initiatives et Docteur en Microbiologie Environnementale, nous parle de son parcours. Découvrez-le dès maintenant.

Peux-tu nous présenter ton parcours ?

J’ai commencé par un DUT en Industrie Agroalimentaire à Lille, pendant lequel j’avais de nombreux travaux pratiques en laboratoire. Je me suis, ensuite, orientée vers une licence en Biologie, dans le but d’être Professeur de écoles. C’est en master 1 Biologie des Organismes, que je me suis aperçue que les concours pour devenir professeur me plaisaient moins. J’ai donc continué vers un master recherche en Environnement.

Pendant cette deuxième année de master, j’ai effectué mon stage de six mois sur la Microbiologie des bactéries dans la neige au pôle Nord, avec un laboratoire de Glaciologie de Grenoble, en collaboration avec des laboratoires de Clermont-Ferrand et de Venise.

Mon stage s’est bien passé et mon encadrant, qui était jeune chercheur, avait le droit à une bourse de thèse. Comme nos collaborations étaient fructueuses, il m’a proposé de continuer à travailler sur mon sujet de stage dans le cadre d’une thèse. Après trois années à travailler sur le sujet « Étude de la composante microbiologique dans le cycle du mercure en zone polaire », j’ai soutenu avec succès en 2008.

A la fin de la thèse, je savais que je ne souhaitais pas continuer dans le monde public. Même si la recherche fondamentale me plaisait, l’institution de recherche française, elle, ne m’emballait pas.

L’idée de refaire un post-doc à l’étranger ou encore passer un concours pour ensuite ne pas choisir la ville où j’allais habiter n’était pas dans mes plans. Entre le M2 et la thèse j’avais déjà vécu entre 3 villes (Grenoble, Clermont-Ferrand et Venise) et ces plans n’appelaient pas à la stabilité dont j’avais envie.

Le monde privé


Cela m’a semblé être le meilleur compromis. surtout que mon père était issu de ce milieu, et que j’avais déjà eu des emplois saisonniers. J’avais donc déjà une petite idée de ce à quoi m’attendre.

Mais à la sortie de ma thèse, j’ai d’abord eu envie de faire quelque chose de différent, je suis donc partie sur un projet européen en écologie (Réalisation de reportages vidéos, création d’un site internet et missions de sensibilisation), grâce à une bourse Européenne (Programme Européen Jeunesse en Action) et en collaboration avec 3 autres jeunes de moins de 30 ans. 

Par la suite, j’ai recherché un emploi dans mon domaine, sans succès. J’ai donc fait plusieurs petits boulot comme Vendeuse dans un magasin de bijoux ou de vêtements.

C’est à la suite de nombreux échanges avec mes proches, que j’ai eu connaissance du besoin de Docteurs dans le métier du Conseil en innovation. J’ai alors rejoint une entreprise dans ce domaine en 2011.

Forte de ces six ans d’expérience comme Consultante en Innovation à Lyon, j’avais l’opportunité d’évoluer comme manager. Toutefois, cela n’était pas dans mes projets professionnels, car j’aurai souhaité me tourner vers la formation. J’ai alors négocié mon départ et je me suis intéressée au coaching et au monde des start-up pendant 1 an. J’ai par la suite été embauchée comme directrice d’une école privé post bac, cependant comme  je souhaitais rejoindre Lille pour des raisons personnelles, je n’ai travaillé qu’une année scolaire. En revenant à Lille, j’ai postulé de manière spontanée chez F.initiatives, qui, par pur hasard, à ce moment-là, recherchait des Consultants en innovation pour les bureaux de Lille. J’ai donc rejoint la famille F.initiatives en 2019.

En quoi consiste ton activité au quotidien ?

Jusqu’à maintenant, j’étais Consultante en financement de l’Innovation, j’aidais donc mes clients dans la valorisation de leurs projets en R&D&I via les dispositifs financiers.

Depuis peu, je suis devenue Consultante sur le Plan de Relance. Maintenant, j’interviens avant les projets et j’accompagne les entreprises dans leurs investissements en amont de leurs projets et dans tous leurs besoins pour mener à bien leur projet (budget, recrutement, chiffre d’affaire, présentation du projet, etc.). Être Consultante en financement de la R&D, c’est aussi avoir la chance d’entendre parler de pleins de projets de R&D dans des domaines différents, et de répondre à différentes problématiques de recherche appliquée.

Qu’est-ce que le doctorat t’apporte dans tes fonctions quotidiennes ?

J’ai acquis ces compétences en grande partie grâce à mon doctorat mais ce qui m’a le plus formée, c’est de réaliser une thèse dans trois villes différentes. Aujourd’hui, je sais créer rapidement du lien et je suis bonne communicante.

La thèse de doctorat m’a également permis de développer des qualités organisationnelles et une capacité à synthétiser, car j’ai mené un projet de recherche de A à Z.

Ce sont des atouts fondamentaux dans mon métier actuel, où je dois à la fois gérer un portefeuille et la relation client en toute autonomie, mais également rédiger et synthétiser des rapports.

Évidemment, lorsque mon client a un projet dans mon domaine d’expertise, cela me permet d’aller plus vite, car j’ai déjà ces connaissances mais ce qui me fait voir plus loin, c’est ma curiosité. J’aime essayer de comprendre ce qui se passe dans tous les domaines. Je n’ai donc aucun problème à m’adapter à chaque client, peu importe leur domaine.

Es-tu, à la base, une personne pour qui la démarche réseau est naturelle ? Si non, comment as-tu fait pour t’y mettre ?

Non, je ne l’ai pas fait naturellement. Pendant la thèse, j’avais surtout un réseau académique (laboratoires, autres doctorants). C’est quand je suis devenue Consultante, en 2011, que j’ai vraiment commencé à me créer un réseau.

En plus, comme j’ai été diplômée en 2008, LinkedIn n’était pas aussi développé que maintenant, j’avais seulement mon réseau amical.

As-tu des conseils pour les futurs Docteurs ?

Restez ouvert.e à ce qu’il y a à l’extérieur de la recherche académique : il y a de très belles opportunités dans le privé. C’est très intéressant de participer à des associations de Docteurs, à des portes ouvertes ou des conférences afin de vous créer un réseau, même si vous souhaitez rester dans le monde académique. Construire un réseau pendant la thèse, permet d’avoir plus de possibilités lorsque l’on en sort.

Pour ma part, j’ai également suivi des formations via Pôle Emploi à la sortie de ma thèse, portant sur la rédaction d’un CV ou d’une lettre de motivation. C’est vrai qu’aujourd’hui les collèges et écoles doctorales en proposent, mais à mon époque, cela n’était pas le cas ! Ne les négligez pas ! Elles vous permettront de faire ressortir vos compétences et d’en savoir plus sur les codes du monde privé.

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