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R&D et soft skills

Les compétences techniques sont nécessaires pour exercer dans le domaine de la recherche et du développement. Mais saviez-vous que les soft skills sont aussi indispensables pour réussir ? Dans cet article, nous vous dévoilons les plus importantes pour travailler dans la R&D, et nous vous donnons de précieux conseils pour les acquérir ces soft skills.

Que veut dire “soft skills” ?

Les soft skills versus les hard skills

Les soft skills, également appelées compétences comportementales ou savoir-être, regroupent un large éventail de compétences non techniques mais aussi développées lors de votre thèse. Contrairement aux compétences techniques, aussi appelées savoir-faire ou hard skills, qui sont spécifiques à un domaine ou une profession et qui ont une transférabilité limitée à un secteur d’activité ; les soft skills sont des compétences comportementales, cognitives et émotionnelles applicables dans presque tous les aspects de la vie professionnelle et personnelle, avec un niveau de transférabilité élevé car elles seront utiles pour chaque poste.

Comment reconnaitre les soft skills ?

Les soft skills peuvent être difficiles à percevoir en entreprise car elles peuvent facilement être confondues avec des traits de personnalité. En réalité, les “savoir-être” doivent pouvoir s’acquérir, se développer et se mesurer selon le contexte.

D’après le Professeur Michel BARABEL, « les compétences métiers restent utiles, mais les capacités à faire évoluer son portefeuille de compétences, à faire preuve de résilience, à s’adapter à l’imprévu, à saisir des opportunités, à travailler en collaboration ont gagné du terrain. » 

Les soft skills peuvent concerner : la communication et l’écoute, le leadership, la gestion du stress, le travail d’équipe, la résolution des problèmes, l’autonomie et l’adaptabilité, ainsi que l’intelligence émotionnelle.

Quels sont les “savoir-être” développés en thèse ?

Les soft skills ne sont pas forcément demandées dans une fiche de poste, mais il est important de les mettre en avant dans un entretien, car lors d’un recrutement elles sont tout autant regardées que les compétences techniques. 

Formation, management, communication, quelques exemples de compétences  à indiquer sur votre CV 

Voici quelques-unes des soft skills particulièrement pertinentes pour un chercheur :

·       La communication scientifique : Conférences, colloques, présentations, vous êtes habitués àprésenter un projet oralement. Vous avez la capacité d’animer tout un réseau, et donc de dynamiser les partenariats existants, d’en créer de nouveaux. Vous êtes en mesure de vulgariser votre vocabulaire afin d’être compris(e) par plusieurs interlocuteurs, avec des niveaux de connaissances différents. Après avoir rédigé toute votre thèse, vous êtes aussi compétent dans la rédaction de documents et la synthétisation des travaux de recherche

·       L’autonomie : vous avez mené un projet de recherche de A à Z. Même si votre directeur de thèse peut être amené à vous guider, vous seul êtes maitre de l’avancée de vos recherches. Ainsi, ceci traduit une grande autonomie, mais également proactivité de votre part.

·       La persévérance et la gestion du stress : Travailler sur un sujet pendant minimum trois ans… c’est bien ce qu’on peut appeler de la persévérance ! L’essence même d’une thèse de Doctorat se trouve dans la persévérance : les heures passées dans les recherches bibliographique, la rédaction, les allers-retours permanents pour valider ou invalider des hypothèses, etc.

Les échéances serrées, les obstacles inattendus et l’incertitude font aussi partie intégrante de la recherche, réussir à gérer le stress est primordial !

·       La créativité et la pensée critique : Dans la recherche, vous devez réussir à extraire des éléments des connaissances déjà existantes, afin d’apporter un nouveau regard sur une situation ou un problème. Vous réinterprétez, créez ou identifiez de nouvelles ouvertures afin de mener à bien vos recherches. L’idée même de challenger en permanence l’existant, votre propre travail, et y trouver une solution ou un nouveau chemin montre votre côté créatif et votre pensée critique.

·       Le pragmatisme et la résolution des problèmes : Quand vous avez un problème ou une question, vous réalisez un état de l’art afin d’analyser la situation en profondeur. À la suite de cette analyse, vous faites en sorte de comprendre les causes et  de chercher, proposer des solutions.

·       L’adaptabilité : Vous êtes une personne pluridisciplinaire (recherches bibliographiques, rédaction de thèse, entretiens, analyses, animations de conférences) et vous vous adaptez facilement aux différentes tâches.

Vous êtes, également, amenés à travailler avec de nombreux interlocuteurs qui ont, parfois, des cultures différentes. Tout cela est une preuve de votre flexibilité face au changement, qui est indispensable en entreprise.

·       L’apprentissage : La recherche évolue rapidement, (nouvelles technologies, nouvelles méthodes). Grâce à votre discipline, vous êtes disposés à apprendre en permanence et à vous adapter aux avancées.

·       La gestion de projet : Pendant ces trois années de thèse, vous êtes constamment confronté à de la gestion : gestion financière, gestion de temps, gestion de la coordination des acteurs, gestion d’un planning, etc.). Vous maitrisez donc tous les aspects liés à de la gestion de projet, qui est un savoir très sollicité en entreprise.

·       Le leadership : Lors de votre doctorat vous avez encadré et guidé des étudiants et des chercheurs juniors. Vous avez donc la capacité de transmettre des compétences et de prodiguer des conseils.

En bref…

Les soft skills sont tout aussi importants pour un chercheur que pour tout autre professionnel, car elles jouent un rôle essentiel au sein des entreprises.

Ne vous arrêtez donc pas aux compétences liées à votre sujet de thèse et pensez à mentionner vos compétences comportementales dans vos CVs, et lors de vos entretiens !